mercredi 20 février 2008

Conférence sur l'histoire du genre au Mali

Dans le cadre du séminaire de Master d’Odile GOERG :

« Afrique subsaharienne occidentale et centrale, Pratiques et perspectives de l’histoire africaine, sous l’angle du genre »



Conférence de Marie RODET : Sources judiciaires et histoire du genre au Mali.

Lundi 25 février, 17h-19 h, salle Dresch (2ème étage SEDET)

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Marie RODET, post-doctorante de l’IEC (Institut Emilie du Châtelet) a soutenu une thèse de doctorat à l’Université de Vienne en 2006 sur : Les migrations maliennes à l’époque coloniale, seulement une histoire d’hommes ? Les migrantes ignorées du Haut-Sénégal, 1900-1946 ; Elle travaille actuellement, notamment sur « Abolition de l’esclavage et relations de genre dans le Haut-Sénégal, Soudan français (1890-1920) »

Colloque International de Ouagadougou, du 24 au 27 novembre 2008

Colloque International de Ouagadougou, du 24 au 27 novembre 2008
HISTOIRE ET MEMOIRE D’AFRIQUE
HOMMAGE AU PROFESSEUR JOSEPH KI-ZERBO
Autour du soixantième anniversaire de la reconstitution de la Haute-Volta

Appel international à communication
L’enjeu de la mémoire est énorme dans la construction et la consolidation des nations, en Afrique comme ailleurs. Mais, les lieux de la mémoire sont si innombrables que leur identification relève de la délicatesse et de la complexité. Les travaux scientifiques qui font autorité en la matière en ont cependant répertorié un certain nombre, dont entre autres, les commémorations plus que les « inaugurations », les toponymes, et sans oublier certaines personnes de ressources. En ce qui concerne l’Afrique noire subsaharienne par exemple, les griots que d’aucuns ont vite fait d’assimiler aux historiens africains des temps anciens sont classés dans cette dernière catégorie de « lieux ». Paradoxalement, l’historien dans ce travail de mémoire, semble être réduit à ses fonctions académiques et historiographiques. Or, Certains historiens africains, au premier rang desquels le professeur Joseph Ki-Zerbo, sont de véritables monuments de savoir. Par la qualité de témoignage sur le passé précolonial, colonial et post-colonial de l’Afrique et son expérience du métier d’historien, le professeur Ki-Zerbo, est devenu en quelque sorte un gage de la mémoire d’Afrique et de l’érudition africaine. Le présent colloque international, dont l’organisation avait été décidée en mai 2005 par le Congrès constitutif de l’Association des historiens du Burkina Faso (AHBF), voulait témoigner de cela à l’occasion d’une « commémoration» justement : celle de la reconstitution de la colonie de Haute-Volta en 1947, il y a déjà 60 ans. A l’évidence, la disparition de l’illustre professeur, le 04 décembre 2006, c’est-à-dire un an avant le colloque initialement envisagé, confère à cette rencontre internationale finalement prévue du lundi 24 au jeudi 27 novembre 2008 une double dimension scientifique et émotionnelle. L’enjeu est la pérennisation de ses pensées. Pour mémoire, la Haute Volta, créée en 1919, fut démembrée en 1932 et ses territoires repartis entre les colonies de la Côte d’Ivoire, du Soudan français (actuel Mali) et du Niger, avant d’être reconstituée en 1947. Cependant, l’objectif de ce colloque ne saurait se limiter à un simple rappel événementiel. En effet, il est malaisé de bien cerner les fondements de la reconstitution de Haute-Volta sans se remémorer, auparavant, les raisons du démembrement de la colonie du Haut-Sénégal-Niger pour donner naissance à celle de la Haute-Volta d’une part, et sans procéder à une évaluation rapide de l’apport de cette colonie à la vie de l’AOF durant son existence éphémère d’autre part. Ces prolégomènes s’avèrent alors nécessaires à l’éclairage de regards croisés sur la « renaissance » de la Haute-Volta dans ses limites de 1932. Il n’en demeure pas moins que la problématique centrale de ce colloque s’articule néanmoins autour d’une interrogation essentielle: pourquoi et comment en est-on arrivé à reconstituer la Haute-Volta quinze années après son démembrement et quel est l’impact de cet événement dans la mémoire collective au Burkina Faso actuel, dans la sous région ouest-africaine ou même à l’échelle internationale ? La reconstitution de la Haute-Volta étant l’aboutissement d’un processus dont la portée historique dépasse largement le cadre territorial de l’actuel Burkina Faso, le choix thématique est forcement ouvert. Tous les faits historiques se rapportant à cet événement en Haute-Volta, dans les autres colonies de l’AOF et en métropole sont recevables. Par contre, les intervenants à ce colloque se doivent d’inscrire leurs contributions dans une démarche méthodologique qui vise une parfaite articulation entre approche chronologique et logique thématique. Ce dont il s’agira en définitive, c’est de retracer les « temps forts » de la reconstitution en y décryptant la complexité des enjeux qui l’ont finalement sous-tendue. Dans cette perspective, les communications attendues devraient entre autres axes de recherches possibles :
revisiter les mobiles politiques, économiques et les visées administratives de la reconstitution de la Haute-Volta,
faire l’état des lieux de cette colonie au moment de son rétablissement en mettant l’accent notamment sur les ressources humaines disponibles, la situation du développement au sens large du terme, le dynamisme du mouvement des personnes et des biens et la question de la citoyenneté,
dégager les principales étapes de la marche vers la reconstruction de la Haute-Volta : la création de la Haute-Côte d’Ivoire en 1937, le tournant de la Seconde Guerre mondiale entre 1939-1945, les reformes institutionnelles sous la Quatrième République française en 1946, les succès électoraux du PCF et le spectre du communisme dans les colonies,
analyser les différents scénarios des hautes autorités coloniales en AOF pour ce qu’il était convenu d’appeler la « Nouvelle-Haute-Volta » à recréer,
réinterpréter, dans la mesure du possible, l’argumentaire et les non-dits du débat contradictoire entre partisans et adversaires de la reconstitution en question par pétitions populaires, manipulation et instrumentalisation des identités interposées,
procéder à une relecture critique du rôle de la chefferie moaaga (mossi) et de l’ensemble de la population voltaïque dans la reconstitution en se ré-interrogeant sur l’enjeu identitaire, politique et socio-économique de sa lutte,
mieux cerner, à la lumière de cette parenthèse historique, le rôle et les contradictions de l’élite intellectuelle ouest africaine à l’épreuve de l’intégration africaine, dans le contexte de luttes émancipatrices des années 1940,
appréhender les forces centrifuges en Haute-Volta et dans les colonies voisines au moment de la reconstitution et leur impact sur l’émergence de l’Etat nation à compter de 1947,
revisiter la célébration de l’événement en son temps ainsi que sa portée réelle dans la mémoire collective: fantasmes et témoignages, mais aussi récupérations et utilisations à des fins de légitimations diverses. En sus de ces débats autour de cet épisode mémorable de l’histoire politique ouest africaine, les hommages proprement dits seront rendus à feu le Professeur Joseph Ki-Zerbo, comme cela a été souligné plus haut, sous forme d’évocations de sa mémoire, de témoignages et de comptes-rendus sur son combat pour l’histoire (invention d’une méthodologie et reconnaissance de l’histoire africaine, organisation des historiens d’Afrique et de la recherche scientifique à travers la création du CAMES…) et pour l’Afrique (libération et indépendance, unité et panafricanisme, identités et identité contre une mondialisation unipolaire, développement endogène…). La liste n’est pas exhaustive. Au regard de la dimension pluridisciplinaire de son approche de la problématique du développement de l’Afrique, ce colloque interpelle tous les hommes/femmes de science et plus particulièrement les géographes, philosophes, psychologues, anthropologues, sociologues, littéraires, juristes, politologues, économistes, ainsi que les spécialistes des sciences de la vie et de la terre.
La finalité de ce colloque étant d’éditer un ouvrage de référence à la mémoire de l’illustre disparu, les textes qui y seront proposés feront l’objet d’une sélection rigoureuse par un Comité scientifique avant leur publication. En tout état de cause, le résumé de chaque intervention rédigée en français ou en anglais et n’excédant pas une page manuscrite (interligne simple) est attendu à l’AHBF aux adresses ci-dessous indiquées, au plus tard le lundi 30 juin 2008.
Adresse 1:
Willy Moussa BANTENGA,
Université de Ouagadougou
BP 7021, Ouagadougou (Burkina Faso)
Adresse 2 :
Pierre Claver HIEN,
CNRST03 BP 7047 Ouagadougou (Burkina Faso)

samedi 9 février 2008

Programme du séminaire océan Indien de Paris 7

Thème de l'année: Sociétés et cultures urbaines
Responsable : Faranirina Rajaonah

Lieu : Paris 7 - Site Tolbiac
Les jeudis de 17h à 19h.

14 février : Noël Gueunier (Université de Strasbourg) et Brigitte Rasoloniaina (Inalco), Enseignes et affiches dans les villes de Madagascar
21 février : Samuel Sanchez (doctorant Paris 7), Hellville, chef lieu de Nosy Be aux XIXe-XXe siècles
28 février : Gabriel Rantoandro (Université d’Antananarivo), Sur les villes d'Indonésie (sujet à préciser)
6 mars : Ali Mohammed Toibibou (doctorant Paris 7), Islam et société à Mbéni
27 mars : Laurent Berger (Laboratoire d’Anthropologie Sociale, Musée Quai Branly), Etatisation et urbanisation des Sociétés du Littoral Malgache (XVIe-XVIIe siècles)

mercredi 6 février 2008

2e séance du séminaire sur la "Fabrique des savoirs"

Jeudi 7 février – 14h-16h – Le savoir en mouvement : rôle des migrants et des minorités.
Lieu : INALCO, 2 rue de Lille, Salon ou salle 221, Métro Saint Germain des Prés.
Coordinateur : Daouda Gary-Tounkara
Interventions :
* Daouda Gary-Tounkara (SEDET et CEMAF) : Les migrants de l’AOF, des médiateurs politiques et culturels.
* Ludovic Gandelot (SEDET) : Savoirs des marchands indiens de l’Océan Indien et de l'Afrique de l’Est.
*Franck Raimbault (CEMAF) : Minorités indiennes à Dar es Salam fin XIXe-début XXe siècle.