mardi 3 juin 2008

Table ronde sur le "non" de la Guinée (1958)

« Regards sur le NON de la Guinée, octobre 1958 », 2 octobre 2008

Le groupe Afrique-Océan Indien du SEDET (CNRS-UMR 7135) débute une réflexion générale sur les indépendances (1960/1962). Celle-ci fera l’objet d’une conférence internationale, « Vivre les Indépendances », prévue pour 2010. Dans cette perspective, une table-ronde intitulée « Regards sur le NON de la Guinée, octobre 1958 » est organisée le 2 octobre 2008. Les propositions d’intervention (une page environ) peuvent être envoyées à Odile GOERG, coordinatrice : o.goerg@free.fr. Le NON de la Guinée lors du référendum du 28 septembre 1958 frappe comme un coup de tonnerre dans le processus des indépendances, que la France voulait à la fois diriger et négocier par consensus. Cet événement eut un fort impact en Afrique, dans les colonies françaises soumises au même référendum, et dans l’ensemble du continent. Il marqua également en métropole, notamment dans les milieux étudiants africains actifs au sein de la FEANF, et dans l’opinion publique. Cette table-ronde propose, à un demi-siècle de distance, une analyse du vote de la Guinée dans une triple temporalité et perspective : sa préhistoire, ses conséquences politiques et son destin / ses représentations / son instrumentalisation. Quelle fut la genèse du refus massif (95%) d’entrer dans la Communauté française ? Quel rôle ce geste fondateur de la République guinéenne joua-t-il dans l’évolution politique ultérieure ? Finalement se pose la question des représentations passées et contemporaines du Non de la Guinée et de leur instrumentalisation possible par le régime de Sékou Touré, ses opposants et son successeur. Cette table-ronde a pour objectif de faire le point des recherches portant sur l’indépendance de la Guinée, de proposer des éclairages nouveaux et d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche dans le contexte d’un renouvellement historiographique sur cette question. De nombreux ouvrages ont été publiés. Ils proposent des facteurs explicatifs de cette rupture et débouchent sur une analyse des choix politiques de la Guinée dont le NON serait l’origine. À une première phase de publications dans les années 1960/70 a succédé récemment une deuxième phase mêlant les témoignages d’acteurs du régime guinéen ou d’opposants et des analyses renouvelées après le décès de Sékou Touré en 1984. On peut dégager une réflexion historiographique sur cet événement et passer en revue les diverses grilles de lecture : aboutissement inéluctable de la stratégie à long terme du PDG ou changement de politique de dernière minute, rôle des personnalités (au premier rang desquelles celle de Sékou Touré et du général De Gaulle), impact de la mobilisation pour l’indépendance. Les perspectives sont multiples et ne pourront épuiser la question. Les contributions peuvent éclairer des points divers : renouvellement de l’analyse, perception du NON hors de Guinée sur le moment ou après, positionnement des acteurs politiques nationaux ou étrangers, représentation actuelle de ce vote en Guinée et hors de Guinée (le NON comme « lieu de mémoire » ou comme acte fondateur de la nation guinéenne ; le NON magnifié et instrumentalisé).

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