Avant son élection à la présidence de la République le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy avait affirmé à plusieurs reprises vouloir rompre avec la politique africaine de la France - une politique marquée par des relations ambigues et complexes, héritées de la colonisation. Toutefois, son discours prononcé à Dakar, le 26 juillet, montre une continuité des stéréotypes négatifs vis-à-vis de l'Afrique. En attendant les actes du président, Hubert Védrine, qui a rédigé un rapport sur la France et la mondialisation, prône, quant à lui, de remettre à plat les rapports avec les Etats africains en changeant notamment de "ton" et de "style".
La France, la mondialisation et la politique africaine de la France vues par Hubert Védrine
"Les tentations d’abandon se fondent sur de mauvais arguments ; il n’est que de voir, a contrario, l’engagement croissant en Afrique de la Chine et des Etats-Unis. La solution dite "d'européanisation" ne peut être que partielle, ou alors c’est un leurre et une démission : il n’y a pas de volonté à 27 pour mener une vraie politique africaine, tout juste une politique d’aide très conditionnée, ce qui ne répond plus au besoin à l’heure où l’Afrique, elle aussi, utilise les opportunités de la globalisation ; il vaut mieux travailler à faire converger les politiques africaines de ceux qui en ont une : France, Grande-Bretagne, Portugal, Espagne, Italie, peut être Allemagne, Commission. Notre politique africaine doit être repensée dans son ton, son style, ses méthodes.
La meilleure façon d’y parvenir serait de nous mettre réellement à l'écoute des Africains et qu’une commission bi partisane leur demande ce qu’ils attendant aujourd’hui de la France et de l’Europe, et de reformuler ensuite clairement avec eux nos objectifs, notre stratégie, notre politique".
La France, la mondialisation et la politique africaine de la France vues par Hubert Védrine
"Les tentations d’abandon se fondent sur de mauvais arguments ; il n’est que de voir, a contrario, l’engagement croissant en Afrique de la Chine et des Etats-Unis. La solution dite "d'européanisation" ne peut être que partielle, ou alors c’est un leurre et une démission : il n’y a pas de volonté à 27 pour mener une vraie politique africaine, tout juste une politique d’aide très conditionnée, ce qui ne répond plus au besoin à l’heure où l’Afrique, elle aussi, utilise les opportunités de la globalisation ; il vaut mieux travailler à faire converger les politiques africaines de ceux qui en ont une : France, Grande-Bretagne, Portugal, Espagne, Italie, peut être Allemagne, Commission. Notre politique africaine doit être repensée dans son ton, son style, ses méthodes.
La meilleure façon d’y parvenir serait de nous mettre réellement à l'écoute des Africains et qu’une commission bi partisane leur demande ce qu’ils attendant aujourd’hui de la France et de l’Europe, et de reformuler ensuite clairement avec eux nos objectifs, notre stratégie, notre politique".
Source : Védrine, Hubert, 2007 : Rapport pour le président de la République sur la France et la mondialisation, p. 58-59.
NB: Kofo entend suivre de près le choc créé par le discours et, au-delà, ses effets concrets possibles.
Pour l'heure, on peut se reporter au dossier de la LDH-Toulon.
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